Chez nos voisins
Micheline Foucry remet diplôme et Marianne du civisme. ©
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Bibiane Bouillon
Micheline Foucry,
en sa qualité de présidente de l'Association des anciens maires et adjoints du
département, rappela que si le diplôme était remis aux maires, la Marianne
revenait aux habitants car ce sont eux qui sont remerciés. Mais comme il y
avait eu un loupé au niveau des envois d'invitations par la préfecture qui fait
que seuls trois maires s'étaient déplacés, elle remit les deux distinctions à
Thierry Giraud, qui profita de l'occasion pour exprimer ses ressentis et ses
contraintes.
"Sacerdoce"
Il rappela le
contexte de ces municipales dans sa commune, époque où lui-même et son premier
adjoint, lassés des contraintes, agacés et déçus, fatigués aussi des combats à
mener avaient failli ne pas se représenter, mais de nouveaux candidats
s'étaient présentés, représentant les hameaux et diverses professions, leur
redonnant de l'énergie.
"Peu
d'habitants s'investissent, beaucoup se contentent de critiquer sans même
chercher à comprendre ! Être élu est un vrai sacerdoce car l'État impose ses
lois, ses règles, ses contraintes tandis que les habitants veulent des services
que la commune ne peut satisfaire, faute de moyens".
La baisse de 8 à
10 % des dotations aux collectivités, soit le budget investissement des petites
communes rurales, va avoir de lourdes conséquences pour les artisans locaux que
la commune veut faire travailler.
L'endettement du
passé, explique-t-il encore, vient d'être enfin remis à plat, tout peut
repartir mais la population vieillit, les deux tiers ont plus de 60 ans. "Nous
avons investi, dans la mandature précédente, pour des logements sociaux afin
d'attirer des plus jeunes, or les règles ont changé et Habitat 17 ne pourra
construire à Tournay comme prévu et, maintenant, l'école est victime d'un
ultime assaut". Les habitants
veulent garder ce service de proximité, clame le maire qui, face aux maires
voisins présents, ajoute le plaisir de relations enfin normalisées avec
Nachamps.
Jean-Claude
Godineau reprendra le terme "sacerdoce" dans un monde rural
indispensable, où la proximité doit être une priorité et où les besoins sont
nettement différents de ceux des grandes villes. Et de souhaiter que les énarques
comprennent l'essoufflement de tous les jours car, ici, il n'y a pas d'équipe,
donc de relais, au contraire des villes.
Bibiane
Bouillon
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