mercredi 25 mars 2015

Chez nos voisins

Puyrolland : La Marianne des habitants

Micheline Foucry remet diplôme et Marianne du civisme. ©
Photo Bibiane Bouillon


Les habitants de Puyrolland se sont distingués lors des dernières municipales en votant à 97,55 %. Pour recevoir ce prix en la salle des fêtes de Treuil Mureau, samedi, ils étaient moins nombreux !

Micheline Foucry, en sa qualité de présidente de l'Association des anciens maires et adjoints du département, rappela que si le diplôme était remis aux maires, la Marianne revenait aux habitants car ce sont eux qui sont remerciés. Mais comme il y avait eu un loupé au niveau des envois d'invitations par la préfecture qui fait que seuls trois maires s'étaient déplacés, elle remit les deux distinctions à Thierry Giraud, qui profita de l'occasion pour exprimer ses ressentis et ses contraintes.


"Sacerdoce"

Il rappela le contexte de ces municipales dans sa commune, époque où lui-même et son premier adjoint, lassés des contraintes, agacés et déçus, fatigués aussi des combats à mener avaient failli ne pas se représenter, mais de nouveaux candidats s'étaient présentés, représentant les hameaux et diverses professions, leur redonnant de l'énergie.

"Peu d'habitants s'investissent, beaucoup se contentent de critiquer sans même chercher à comprendre ! Être élu est un vrai sacerdoce car l'État impose ses lois, ses règles, ses contraintes tandis que les habitants veulent des services que la commune ne peut satisfaire, faute de moyens".
La baisse de 8 à 10 % des dotations aux collectivités, soit le budget investissement des petites communes rurales, va avoir de lourdes conséquences pour les artisans locaux que la commune veut faire travailler.
L'endettement du passé, explique-t-il encore, vient d'être enfin remis à plat, tout peut repartir mais la population vieillit, les deux tiers ont plus de 60 ans. "Nous avons investi, dans la mandature précédente, pour des logements sociaux afin d'attirer des plus jeunes, or les règles ont changé et Habitat 17 ne pourra construire à Tournay comme prévu et, maintenant, l'école est victime d'un ultime assaut".  Les habitants veulent garder ce service de proximité, clame le maire qui, face aux maires voisins présents, ajoute le plaisir de relations enfin normalisées avec Nachamps.
Jean-Claude Godineau reprendra le terme "sacerdoce" dans un monde rural indispensable, où la proximité doit être une priorité et où les besoins sont nettement différents de ceux des grandes villes. Et de souhaiter que les énarques comprennent l'essoufflement de tous les jours car, ici, il n'y a pas d'équipe, donc de relais, au contraire des villes.

Bibiane Bouillon

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